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2024

Les opérateurs GRTgaz et Creos ont annoncé mercredi qu'ils allaient investir ensemble pour mettre en service le tout premier réseau transfrontalier de transport d'hydrogène bas carbone entre la France et l'Allemagne, pour alimenter une aciérie sarroise, d'ici fin 2027.
Dans l'étude ci-après publiée ce 18 mars par le Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l'Ifri, Jeanette Süẞ(1) décrit la nouvelle approche de la « diplomatie climatique » allemande et les défis associés. « Klimaauẞenpolitik » : une nouvelle approche de la politique étrangère allemande sur le climat
Temps de lecture : 12 minutes Il semble que la Cour Fédérale des Comptes, organe indépendant de contrôle financier et l’une des plus hautes autorités fédérales, soit indispensable non seuleme…
L'Allemagne a confirmé lundi son projet de développement massif de nouvelles centrales à gaz, convertibles à l'hydrogène, éléments-clé mais aussi controversés de la transition énergétique du pays.Le gouvernement d'Olaf Scholz a validé le cap fixé il y a près d'un an, mais récemment remis en cause par les difficultés budgétaires de la première économie européenne et des divergences politiques au sein de la coalition.
L'industriel Meyer Burger pourrait bientôt fermer son usine de panneaux solaires en Allemagne, l'une des plus grande d'Europe, pour se délocaliser aux États-Unis. Alors que l'UE tente d'assurer sa souveraineté énergétique, les mesures de protection américaines contre Pékin provoquent un envahissement des panneaux solaires chinois sur le marché européen. Un coup dur.
Les émissions de CO2 de l'Allemagne, première nation industrielle d'Europe, ont atteint leur niveau le plus bas depuis environ 70 ans, grâce au recul plus fort qu'attendu du recours au charbon, selon une étude publiée jeudi.Les émissions de gaz à effet de serre ont atteint l'an dernier 673 millions de tonnes de CO2, soit "le plus bas niveau depuis les années 1950" et nettement en baisse par rapport aux 746 millions de tonnes de 2022, selon les calculs du groupe d'experts Agora Energiewende.
Part des énergies renouvelables en hausse, émissions de CO2 au plus bas: l'Allemagne a connu une année 2023 plus verte, en raison du net recul du charbon mais aussi de la profonde crise que traverse son puissant secteur industriel.Selon le bilan du groupe d'experts Agora Energiewende publié jeudi, la première économie européenne a émis l'an dernier 673 millions de tonnes de CO2, soit 9,8% de moins qu'en 2022, au plus bas niveau depuis environ 70 ans.
Les énergies renouvelables ont pour la première fois couvert plus de la moitié de la production d'électricité en Allemagne en 2023, alors que la part du charbon, en recul, représente encore un quart du bouquet énergétique, selon un bilan publié mercredi.La part de l'électricité produite à partir des renouvelables s'est établie à 55% l'an dernier, après 48,42% en 2022, a indiqué le régulateur allemand de l'énergie (Bundesnetzagentur) dans un communiqué.

2023

Plus de la moitié de la consommation d'électricité de l'Allemagne sera neutre pour le climat pour la première fois en 2023, selon les principaux organismes de recherche sur les énergies renouvelables.
Le ministre allemand des Finances Christian Lindner a jugé irréaliste mercredi l'objectif du gouvernement de fermer les centrales à charbon du pays en 2030 compte-tenu des besoins en énergie bon marché de l'industrie."Tant qu'il n'est pas clair que l'énergie est disponible et abordable, nous devrions mettre fin aux rêves d'élimination progressive de l'électricité produite à partir du charbon en 2030", a déclaré le chef de file du parti libéral (FDP) dans une interview au quotidien de Cologne Kölner Stadt-Anzeiger.
Une décennie après une vague de faillites qui a décimé l'industrie photovoltaïque en Allemagne, le secteur reprend lentement des couleurs, mais reste fragile pour affronter la puissante concurrence internationale.Dans la ville de Bitterfeld-Wolfen, à l'est du pays, l'usine de cellules de modules solaires ouverte en 2021 par la société suisse Meyer Burger sur l'ancien site de Q-Cells, un ex-leader allemand, se veut le symbole d'une renaissance.
Pendant près d'un siècle, l'entreprise allemande Eberspächer a fabriqué des systèmes d'échappement et de chauffage pour les véhicules à moteurs thermiques, des technologies dont les jours sont comptés avec le passage aux voitures électriques.Son usine de Herxheim, dans le sud-ouest de l'Allemagne, s'est donc lancée il y a quelques années dans la production de chauffage pour véhicules électriques et hybrides, un défi technologique et financier.
L'Allemagne a décidé de réactiver plusieurs centrales électriques au lignite, un type de charbon, afin de ne pas manquer d'électricité pendant les mois d'hiver. Les sites des sociétés énergétiques RWE AG et LEAG sont autorisés à rouvrir temporairement, comme l'an dernier.
La COP29 sur le climat, qui doit théoriquement se tenir l'an prochain dans un pays d'Europe de l'Est, aura lieu en Allemagne si ces derniers ne parviennent pas à se mettre d'accord, a souligné lundi l'ONU-Climat.
Outre-Rhin, la mine de charbon de Garzweiler fait de nouveau parler d'elle alors que l'énergéticien RWE a entrepris la démolition d'installations renouvelables pour notamment permettre l'extraction de lignite.
Les géants britannique BP et français TotalEnergies sont sortis vainqueurs d'un processus d'enchères inédit en Allemagne pour la construction de parcs éoliens en mer, acceptant de débourser 12,6 milliards d'euros, a annoncé mercredi le régulateur allemand.Cela confirme "l'attractivité des investissements dans l'éolien en mer en Allemagne", dont il s'agissait des plus grandes enchères de ce type, s'est réjoui le président de l'agence fédérale des réseaux, Klaus Müller, dans un communiqué.
Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de près de 2% en Allemagne l'an dernier grâce au déploiement des renouvelables et à la baisse de production industrielle en raison de la crise énergétique, selon des chiffres officiels publiés mercredi.La première économie européenne a ainsi atteint l'objectif qu'elle s'était fixé pour l'année 2022, en dépit de la relance temporaire de centrales à charbon pour compenser les coupures de gaz russe.
L'Allemagne comptait fin 2022 un peu plus d'un million de véhicules tout électrique en circulation, après une accélération l'an dernier grâce aux primes à l'achat, mais en demeurant encore loin de l'objectif des 15 millions de véhicules fixé d'ici 2030. Le nombre de voitures particulières électriques (en circulation) "a dépassé le seuil du million avec 1.013.009 unités" à fin décembre dernier, selon un communiqué de l'Agence fédérale pour l'automobile (KBA).
Le projet de pipeline européen d'hydrogène H2Med qui vise à développer l'emploi de l'hydrogène sur le continent va être étendu des pays du sud-ouest européen à l'Allemagne, ont annoncé dimanche le président français Emmanuel Macron et le gouvernement espagnol.
L'ex-vice président américain et militant écologiste Al Gore s'est dit "en accord" avec le combat de la militante Greta Thunberg contre l'extension d'une mine de charbon en Allemagne, dans une intervention virulente à Davos mercredi s'en prenant aussi à la Banque mondiale et aux Emirats arabes unis.La militante suédoise pour le climat et d'autres manifestants ont passé quelques heures en garde à vue mardi après avoir protesté contre ce projet minier dans l'ouest de l'Allemagne, selon une source policière.
Des militants allemands pro-climat ont annoncé jeudi occuper la permanence régionale du vice-chancelier écologiste, Robert Habeck, dans le Nord du pays, pour protester contre l'expulsion d'un camp d'activistes qui résistent à l'expansion d'une immense mine de charbon.
La police allemande lancera à partir de mercredi l'évacuation d'un camp de militants anti-charbon près d'une mine à ciel ouvert dans l'ouest du pays, disant s'attendre à une opération compliquée sur un site devenu un symbole pour les activistes climatiques.Après une ultime réunion d'information, mardi, destinée à la population, "nous procèderons à partir d'après-demain (mercredi) ou les jours suivants au début de l'expulsion", a indiqué lundi le chef du district de police d'Aix-la-Chapelle (ouest) Dirk Weinspach, sans plus de précision sur le calendrier.
La consommation de gaz en Allemagne a diminué de 14% l'an dernier, par rapport à la moyenne des quatre années précédentes, contribuant, grâce à une météo clémente et aux appels à la sobriété, à éloigner le spectre de pénuries."Les températures ont eu une influence majeure sur la consommation de gaz", a précisé vendredi dans un communiqué l'Agence fédérale des réseaux, qui publie ce bilan annuel.L'industrie a consommé 15% de moins, les ménages privés ainsi que les petites et moyennes entreprises ont vu leur consommation reculer de 12%, selon la même source.
Les géants norvégien Equinor et allemand RWE ont convenu jeudi de coopérer en vue de décarboner l'énergie en Allemagne grâce à l'hydrogène, un ambitieux projet qui pourrait voir la pose d'un pipeline sous-marin entre les deux pays.Signé à l'occasion d'une visite à Oslo du ministre allemand de l'Economie et du Climat Robert Habeck, le protocole d'accord prévoit de construire un nombre indéterminé de centrales, d'abord alimentées par du gaz norvégien, pour remplacer les centrales à charbon que Berlin veut fermer d'ici 2030.
L'Allemagne, première nation industrielle d'Europe, a de nouveau manqué en 2022 son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ayant dû consommer davantage d'énergies fossiles pour pallier le sevrage de gaz russe, selon une étude publiée mercredi.Les émissions de gaz à effet de serre de l'Allemagne ont atteint l'an dernier environ 761 millions de tonnes de CO2, soit sensiblement autant qu'en 2021, selon les calculs du groupe d'experts Agora Energiewende.

2022

Plein gaz sur le GNL: l'Allemagne inaugure samedi son premier terminal de gaz liquéfié, destiné à éviter les pénuries et à remplacer les livraisons russes, stoppées par la guerre en Ukraine. Mais l'approvisionnement à court terme demeure incertain.La cérémonie, présidée par le chancelier Olaf Scholz, se tiendra à bord du bateau FSRU "Hoegh Esperanza", amarré depuis jeudi sur la plateforme flambant neuve de Wilhelmshaven, au bord de la mer du Nord.
L'Allemagne se prépare à accueillir son premier terminal méthanier flottant chargé de gaz naturel liquéfié destiné à soulager la crise énergétique du pays privé de livraisons russes, ont annoncé les autorités vendredi. Le "Hoegh Esperanza" doit accoster à Wilhemshaven (Nord), dans les prochains jours, chargé d'une quantité de gaz naturel liquéfié (GNL) nigérian équivalant "à la consommation de 50.000 foyers pendant un an", a déclaré une porte-parole du ministère de l'Economie.
L’État allemand a annoncé lundi la nationalisation de la filiale allemande du géant russe Gazprom afin de sauver de la faillite ce fournisseur de gaz qu'il administre déjà depuis avril et qui est surendetté. Il s'agit de garantir la "sécurité d'approvisionnement en gaz" de Allemagne, indique le ministère allemand de l’Économie dans un communiqué.
Après la France, l'Espagne et les Pays-Bas, l'Allemagne va à son tour sortir du Traité de la Charte de l'Energie, vieux de 30 ans et accusé d'entraver les ambitions climatiques, a annoncé vendredi le gouvernement allemand. "Nous orientons de manière conséquente notre politique commerciale sur la protection du climat et en conséquence, nous nous retirons du Traité sur la Charte de l'Energie", indique la secrétaire d'Etat au ministère de l'Economie et de la Protection du climat, Franziska Brantner, dans un communiqué.
La militante suédoise Greta Thunberg estime préférable de continuer à utiliser les centrales nucléaires actuellement en activité en Allemagne plutôt que de se tourner vers le charbon, dans un entretien paru mardi. "Si elles (les centrales nucléaires) sont en activité, je pense que ce serait une faute de les arrêter et de se tourner vers le charbon", a dit l'une des plus célèbres activistes au monde de la lutte contre le dérèglement climatique, dans un entretien à la chaîne de télévision ARD dont l'intégralité sera diffusé mercredi. C'est une "mauvaise idée" de miser sur le charbon, a-t-elle ajouté selon des extraits de l'interview postés sur twitter. Les déclarations de Greta Thunberg interviennent dans un contexte tendu où la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux est tiraillée sur les solutions à trouver pour affronter une crise énergétique sans précédent.
Longtemps crainte, désormais à l'horizon: une récession est entrevue par le FMI en Allemagne et en Italie l'an prochain en raison de la guerre aux portes de l'Union européenne. Les deux premiers grands pays développés à basculer, trois ans seulement après la crise du Covid-19. Dans ses perspectives économiques mondiales publiées mardi, le Fonds monétaire international s'attend à des reculs respectifs de 0,3% pour le PIB allemand, et de 0,2% pour celui de l'Italie. La dégradation des perspectives de ces deux pays est lourde: respectivement 1,1 point et 0,9 point de moins par rapport aux précédentes prévisions en juillet. A mesure que les mois passent, l'optimisme du début d'année quant à une reprise économique forte après deux années de pandémie laisse place à une déprime qui ne cesse de s'aggraver.
Le premier producteur d’électricité outre-Rhin avance de huit ans ses plans de fermeture dans le bassin minier rhénan, cible régulière d’actions de militants écologistes contre l’extension des mines géantes de charbon à ciel ouvert.
C'est au bout d'une jetée balayée par les vents de la mer du Nord que se trouve le chantier le plus stratégique d'Allemagne: la construction du premier terminal de gaz liquéfié du pays. Installée près du port de Wilhelmshaven, sur la côte de la mer du Nord, cette plateforme pourra fournir, dès cet hiver, l'équivalent de 20% de ce que représentaient il y a peu encore les importations de gaz russe à l'Allemagne. Elles ont été stoppées dans le sillage de la guerre en Ukraine.
Les autorités allemandes enquêtent à propos d'une "baisse de pression" inexpliquée sur le gazoduc Nord Stream 2, dont l'ouverture a été annulée en début d'année sur fond de guerre en Ukraine, ont-elles indiqué lundi. "Nous avons été informés (...) qu'il y a une forte baisse de pression sur le pipeline Nord Stream 2", a indiqué le ministère de l'Economie. Il n'y a pour l'instant "aucune certitude" sur la cause de ce phénomène, ont toutefois affirmé les autorités. Le gazoduc Nord Stream 2 relie la Russie à l'Allemagne. Le chantier est terminé, mais n'a jamais été inauguré, en raison des tensions entre Européens et Moscou sur le conflit ukrainien. Le pipeline a néanmoins été "préparé techniquement" en étant "rempli de gaz", explique à l'AFP Ulrich Lissek, porte-parole de la société Nord Stream 2. Une baisse de pression pourrait être le signe d'une fuite de gaz sur le tracé du pipeline. "Il est relativement probable qu'il y ait là une fuite mais où précisément, personne ne le sait", détail
Les Emirats arabes unis et l'Allemagne ont signé dimanche à l'occasion d'une visite du chancelier allemand Olaf Scholz à Abou Dhabi, un accord prévoyant la fourniture en 2022 et 2023 de gaz liquéfié et de diesel de ce pays du Golfe à Berlin. Le dirigeant allemand effectue depuis samedi une tournée dans des pays du Golfe pour nouer des partenariats énergétiques dans l'espoir de remplacer les approvisionnements russes et atténuer la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Le ministre émirati de l'Industrie, Sultan al-Jaber, s'est félicité d'un "nouvel accord historique" qui "renforce le partenariat énergétique en pleine expansion entre les Emirats arabes unis et l'Allemagne" lors de la signature de l'accord, en présence du chancelier Olaf Scholz, selon l'agence de presse des Emirats arabes unis, Wam.
L'entreprise souffre des perturbations politiques. Sa nationalisation permet d'éviter des pénuries d'énergie pour des milliers de clients.
Tanzanie Le bras de fer énergétique entre Berlin et Moscou a franchi une nouvelle étape vendredi avec la mise sous tutelle par l'Allemagne des activités du géant russe Rosneft dans le pays, afin de "sécuriser" son approvisionnement en pétrole. Les filiales de Rosneft en Allemagne, qui représentent 12% de la capacité de raffinage pétrolier du pays, sont placées sous "administration fiduciaire" forcée par l'agence nationale qui gère les réseaux d'énergie, a annoncé le ministère de l’Économie. Avec cette mise sous tutelle "il s'agit de répondre aux risques qui pèsent sur la sécurité des approvisionnements" en énergie dans le pays, a précisé le ministère.
Le Produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne devrait reculer de 0,3% en 2023 sous le coup d'une inflation massive et du manque de gaz russe, sur fond de guerre en Ukraine, selon une étude de l'institut IFO publiée lundi. "Nous glissons vers une récession hivernale", estime Timo Wollmershäuser, directeur des études conjoncturelles de cet institut, l'un des plus influents en Allemagne, qui abaisse ainsi de 4 points sa précédente prévision de juin.
Contrairement à ce que souhaite l’Allemagne, prolonger la durée de vie de deux centrales nucléaires du pays n’est pas acquis. Et c’est l’exploitant lui-même qui le dit.
L'Allemagne va maintenir en veille jusqu'au printemps 2023 deux centrales nucléaires, une volte-face jugée nécessaire pour faire face à d'éventuelles pénuries énergétiques. Le gouvernement d'Olaf Scholz, au sein duquel siègent des écologistes, revient ainsi sur la fermeture définitive des trois dernières centrales allemandes prévue pour fin 2022, selon le calendrier de sortie du nucléaire décidé par Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima.
Finies les locomotives diesel: l'Allemagne a inauguré mercredi la première ligne ferroviaire au monde fonctionnant entièrement à l'hydrogène, une avancée majeure pour la décarbonation du rail, malgré les défis d'approvisionnement posés par cette technologie innovante.
Pour mettre fin à sa dépendance au gaz russe, l’Allemagne a choisi de tourner vers le gaz naturel liquéfié. Quatre terminaux méthaniers seront affrétés. Une décision dénoncée par des milliers d’activistes, réunis à Hambourg jusqu’au 15 août.
Dans l'ouest de l'Allemagne, le manque d'eau dû au pic de chaleur estival rend le Rhin difficilement navigable, faisant peser une menace supplémentaire pour une économie allemande déjà affaiblie. La perspective d'un arrêt partiel du trafic fluvial de ce fleuve parmi les plus fréquentés du monde constitue un nouveau casse-tête pour l'industrie allemande, déjà éprouvée par la crise du gaz russe et la flambée des prix de l'énergie dans la foulée de la guerre en Ukraine.
C'est un paradoxe: plus le soleil brille, plus l'installation photovoltaïque de l'entrepreneur allemand Jens Husemann a toutes les chances d'être déconnectée du réseau électrique, un gâchis de courant pourtant si précieux en ces temps de crise énergétique. "Il y a des coupures tous les jours", déplore auprès de l'AFP ce petit producteur d'énergie solaire, dont les panneaux tapissent le toit d'une entreprise de transport à Aurach, dans le nord de la Bavière. Sur les quelque 200 jours écoulés depuis le début de l'année, son installation a été coupée pendant plus de la moitié du temps. Le courant produit pendant ces déconnexions a été de facto jeté à la poubelle et ce parce que le réseau n'a pas la capacité de le transporter.
Cette crise a été causée par une trop forte dépendance du pays à la Russie pour son approvisionnement énergétique.
Les ministres de l'Énergie de l'Union européenne, réunis à Bruxelles, se sont accordés mardi pour réduire leur consommation de gaz de façon coordonnée et voler ainsi au secours de l'Allemagne, après une nouvelle baisse drastique des livraisons russes. "Ce n'était pas une mission impossible! Les ministres sont parvenus à un accord politique sur la réduction de la demande de gaz en prévision de l'hiver prochain", a annoncé la présidence tchèque de l'UE sur son compte Twitter. Le plan, proposé la semaine dernière par la Commission, a été profondément remanié, mais ses grands principes sont préservés.
Alors que l'approvisionnement en gaz depuis la Russie est de plus en plus menacé, l'Allemagne s'empresse d'essayer de dénicher cette ressource ailleurs.
La raréfaction des livraisons de gaz russe en Allemagne remet sur le tapis la question de l'énergie nucléaire, en principe bientôt abandonnée, mais dont une prolongation n'est plus désormais complètement exclue. Le gouvernement allemand a indiqué lundi qu'il trancherait "dans les prochaines semaines" sur une possible prolongation des dernières centrales nucléaires, prévues pour s'arrêter définitivement en fin d'année, en s'appuyant sur une nouvelle expertise en cours.
Le financement d'un projet de câble électrique géant entre le Royaume-Uni et l'Allemagne, d'un montant de 2,8 milliards d'euros, vient d'être bouclé, ouvrant la voie au début des travaux cette année, a annoncé jeudi l'entreprise NeuConnect, qui porte le projet. En pleine crise énergétique en Europe, il s'agira d'une "nouvelle liaison énergétique vitale entre deux des plus grands marchés européens de l'énergie", a fait valoir l'entreprise dans un communiqué. Elle doit être opérationnelle d'ici 2028.
Dans sa guerre contre l'Ukraine, Vladimir Poutine exploite les failles de la politique énergétique allemande qui, en quelques décennies, a mis la première puissance économique de l'UE entre les mains de la Russie. Chronique d'un piège en cinq actes.


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